Cette simple demande est une invite pour entrer dans un univers fascinant.
« On boit du Thé pour oublier le bruit du monde »
Murmurait Thin Yiheng célèbre poète chinois du 16° siècle

Issu du monde céleste, selon les légendes chinoises, le Thé m’a toujours fasciné et je rêvais de raconter en peinture une petite partie de sa magie, chose que j’ai réalisé lors de mon exposition « La Grande Aventure du Thé en Peinture » (Oingt 2017).

Début d’aventure
À l’ombre des grands arbres
Une feuille de Thé

Instant, éternité
Sur la natte en bambou
Parfum du Thé
En Chine au 16°siècle, le Thé était un plaisir de Lettrés ;
Les poètes aimaient se rendre dans la montagne, au bord d’un torrent et déguster, entre amis, une tasse de ce breuvage si fin.
Ils composaient des poèmes en contemplant la nature, la lune.
« Les poètes ont chanté le Thé, les ermites ne buvaient que cette boisson d’éternité, les lettrés sirotaient « la coupe de Thé » dans le pavillon du jardin .

Au Japon la cérémonie du Thé est appelée « Cha Yo Nu »

4 concepts essentiels à cette cérémonie :
Harmonie – Wa
Pureté – Kei
Respect – Sei
Sérénité – Jaku
Comme en Chine, au Japon le Thé est le monde des lettrés et des érudits, il va de paire avec la Calligraphie, la peinture à l’eau (sumi-E) et l’art floral (Ikébana).
La route de la soie
Ce sont les oasis et caravansérails qui les premiers virent arriver le « Thé vert », seul Thé connu dès le premier siècle.
Cette boisson fut longtemps l’usage exclusif des marchands et caravaniers qui reliaient la Chine aux portes de l’Empire romain.
Peu à peu, ils partagèrent ce breuvage rafraîchissant et convivial avec les peuples des pays traversés, l’utilisant un peu plus tard comme moyen de troc.

Progressivement, vers le 17° siècle, le Thé va prendre une place importante en Russie, puis en Inde, au Tibet, en Iran, en Afrique du Nord.
Cette boisson réservée aux nobles devient la boisson principale de nombreux peuples, le Thé est symbole de convivialité et de partage.

Tous ces textes et dessins ne sont que de petits extraits d’un livre que j’avais édité pour l’exposition « La Grande Aventure du Thé en Peinture »

La Théière
Poème

ELLE est là, ELLE attend ; fière, hautaine, le bec en avant, ses rondeurs parfaites accentuées par son corset de métal noir luisant.
Une vrai DIVA.
ELLE sait que chaque regard la convoite
ELLE profite de ces instants
Dans quelques minutes, les yeux se détourneront d’ELLE.
Les hôtes attendent, sereins, celui qui chaque jour lui vole la vedette, celui sans qui, ELLE ne serait rien
A ses côtés, dans la bouilloire posée sur quelques braises, l’eau frémit doucement,
ELLE frissonne en accueillant quelques feuilles précieuses, bientôt recouvertes par l’eau à bonne température, qui pénètre en elle comme on pénètre dans un palais, respectueuse du lieu et de l’instant.
Le couvercle se referme,
Le temps dans le sablier s’écoule…….
Une main fine et légère soulève la DIVA, le rideau rouge s’ouvre,
IL entre en scène doré à souhait, son parfum se répand dans la pièce
ELLE le libère lentement, sous le regard émerveillé de l’assistance
Il n’y a désormais d’yeux que pour LUI ;
Le Thé
La DIVA d’un instant n’existe plus, on la repose dans un coin à l’écart
La représentation est terminée….
Mais demain, à nouveau, ELLE jouera le grand jeu pour celui dont ELLE ne saurait se passer.
Celui pour qui ELLE a tant de Respect et
lui apporte Harmonie et Sérénité.
Brigitte Nézan